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25 février 2010

Passe-âge secret

HPIM0405En attendant le soleil (de pied ferme) on reluque de temps à autres les clichés de l'été dernier, comme cette Lucrèce au passe-plat [(c) Laurent Dandrieu] qui nous met en joie. Et voilà que les souvenirs d'enfance s'engouffrent par cette porte ouverte : les fruits séchés détournés des hauts placards de la salle-à-manger du Puytison, le monte-plat qui relie la cuisine dallée de granit à l'office, les hortensias de la Folinaie côté cour, les fresques de Papa dans le couloir vers la terrasse à la Chapelle d'Angillon...

A quoi servent donc toutes ces odeurs, ces lumières et ces sensations qui ressurgissent sans avoir été convoquées ?

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Commentaires
O
et si c'était juste pour le plaisir de se sentir vivant?
M
Ah oui, Kti, cela me parle : merci !
K
Tous ces parfums, ces réminiscences nous portent vers l'avenir...<br /> Sans ces fondations, pourrions nous"grandir" et aller plus loin ?<br /> Bonne soirée<br /> Kti
M
Tu ne m'en voudras pas Zoë si je te dis que je préfère John Saint Exupère... sans doute pour la même raison que je n'accroche pas avec Sylvie Germain : trop d'onirisme, je crois. Tu m'expliqueras ?
Z
Et voici celui que mon coeur aime, le Saint désiré :<br /> <br /> — Sinon l'enfance, qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus ?<br /> <br /> Plaines ! Pentes ! Il y <br /> <br /> avait plus d'ordre ! Et tout n'était que règnes et confins de lueurs. Et l'ombre et la lumière alors étaient plus près d'être une même chose... Je parle d'une estime... Aux lisières le fruit<br /> <br /> pouvait choir<br /> <br /> sans que la joie pourrît au rebord de nos lèvres.<br /> <br /> Et les hommes remuaient plus d'ombre avec une bouche plus grave, les femmes plus de songe avec des bras plus lents.<br /> <br /> ... Croissent mes membres, et pèsent, nourris d'âge ! Je ne connaîtrai plus qu'aucun lieu de moulins et de cannes, pour le songe des enfants, fût en eaux vives et chantantes ainsi distribué... À droite<br /> <br /> on rentrait le café, à gauche le manioc<br /> <br /> (ô toiles que l'on plie, ô choses élogieuses !)<br /> <br /> Et par ici étaient les chevaux bien marqués, les mulets au poil ras, et par là-bas les bœufs ; <br /> <br /> ici les fouets, et là le cri de l'oiseau Annaôhapax, mot<br /> qu'on ne rencontre<br /> qu'une seule fois<br /> dans la langue - et là encore la blessure des cannes au moulin.<br /> <br /> Et un nuage<br /> <br /> violet et jaune, couleur d'icaqueune prune, s'il s'arrêtait soudain à couronner le volcan d'or,<br /> <br /> appelait-par-leur-nom, du fond des cases,<br /> <br /> les servantes !<br /> <br /> Sinon l'enfance, qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus ?...
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